332) uma conferência sobre as companhias de petróleo...
International Conference/Colloque international
organized by/organisée par IRICE (CNRS, France),
Supported by /avec le soutien de TOTAL
_Paris-La Défense, 18-19, September/Septembre, 2006 _
The relations between oil producing countries and oil companies in the XXth century.
Les relations entre pays producteurs et compagnies pétrolières au XXè siècle
Following the 2003 conference on “National Oil Companies” (publication by the end of 2006), a second international symposium, held in September 2006, will be devoted to the history of the relations between oil companies (in the widest sense of the term) and oil producing countries (irrespective of geographic area). This theme still resonates into the current period and a longitudinal approach may help to understand the evolution, the (dis)continuity, the specific character of the complex relationship between buyer and provider.
It is of course possible and desirable to include the pre-war period in the period under consideration. The price-setting system is one of many elements to be taken into account, starting with a mechanism focused on the USA (New York Plus and Gulf Plus), which gradually evolves in order to adjust to the growing importance in terms of output of Middle East Oil fields. More particularly, it is advisable to re-examine the case of Mexico and the first significant nationalization resulting in the creation of the Pemex (1938). Similarly, Venezuela is the leading actor in the 1948 decision to share profits (fifty-fifty). Conversely, over a period of thirty years, the system agreed upon by the cartel of the so-called 7 sisters will ensure a fair degree of price stability. The post-war era will progressively alter those initial parameters. First, the USA will become a net importer. Attention is thus redirected outside the USA, an attitude which the Major oil companies had already adopted and which Independent companies soon adopted in their turn. The 50/50 agreement with Venezuela thus becomes a reference for those oil producing countries wishing for a more equitable redistribution of the revenues from oil extraction. The first significant oil crisis breaks out in Iran with the nationalization implemented by Dr Mossadegh (1951/53). But the winding up of the crisis in 1954 again brings about a 50/50 sharing of profits, heralding a major geopolitical change in a world grown more complex (one could also give due consideration to the nationalization of the Suez Canal in 1956 and the first rationing in Europe). More and more, American Independent companies show their might by joining the Iranian consortium. They will go even further by discovering and investing in oil fields in the Middle-East, in the Sahara, in Lybia… During that period, another major evolution occurs in the setting of posted prices (/prix postés/), which now have to take account of the clout wielded by the Middle-East with its cheap crude.
From that moment on, quotation is determined before shipment from each oil producing area, with the final price including freighting costs.
Three factors will subsequently profoundly affect the oil market and therefore the relationships between oil producing countries and oil
companies: the generalization of the practice of sharing profit 50/50, the growing assertiveness of national companies and the creation of OPEC. Following the creation of the latter Organization, the practice of sharing profits 50/50 is gradually abandoned and the field tilts toward oil producing countries. Independence gives Algeria full control over a flourishing oil industry. The end of the 1960s coincides with a novel practice in the Middle-East: contracts with companies whereby a company offers its services and some funding without actually holding a lease.
The first Oil Crisis emphasizes the extent to which oil has become a strategic weapon for oil producing countries (the 1967 war had already demonstrated this, but on a lesser scale). The 1970s are no doubt the years when the balance of power is radically altered in the favour of oil producing countries, with the ever greater clout of determined countries such as Libya. The second Oil Crisis confirms that change. The period on which the XXth century ends remains a complex one: from excess production, the world passes on to strong tensions resulting from the growing demand from emerging countries that do not produce oil themselves, such as China or India. OPEC, weakened by non-OPEC production, is not ignorant of the fact that the major oil reserves are still in the Middle-East. The Russian giant has awoken and may influence quotations. The rhetoric of some oil producing countries is reminiscent of that of pre-war Mexico. More than ever, the complex and necessary relationship between oil producing countries and oil companies is the core concern.
The September 2006 conference will combine economic, geopolitical and technical approaches. Our main concern is to give priority to the case of European countries and to that of oil companies within that geographic area. Depending on submissions, it will be more or less possible to open up the area of study so as to include other continents.
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Après le colloque tenu en 2003 sur les « compagnies pétrolières nationales » (publié en fin d’année), une deuxième rencontre internationale sera consacrée en septembre 2006 à l’histoire des relations entre les compagnies pétrolières (au sens le plus large du terme) et les pays producteurs (sans exclusive géographique). Ce thème rencontre des échos contemporains et une perspective de longue durée peut aider à comprendre les évolutions, les ruptures ou les continuités, les spécificités du rapport complexe entre l’acheteur et le fournisseur.
Il est bien entendu possible et souhaitable de comprendre l’avant-guerre dans la période d’étude. Le système de prix est un des éléments à prendre en compte, d’abord avec un mécanisme basé sur les Etats-Unis (/New York Plus/ et/ Gulf plus/) qui se décale de plus en plus pour tenir compte de la montée en puissance des gisements du Moyen-Orient.
Surtout, il faudrait revenir sur l’exemple mexicain et la première nationalisation significative avec la création de la Pemex (1938). De même le Vénézuéla est à l’origine du premier partage des bénéfices (/fifty-fifty/) en 1948. A l’inverse, pendant une trentaine d’années, le système mis en place par le cartel dit des 7 Sœurs maintiendra une bonne stabilité des prix. L’après-guerre va progressivement modifier ces données initiales. D’une part les Etats-Unis deviennent importateurs nets. Les regards se portent donc de plus en plus à l’extérieur des Etats-Unis ce que faisaient déjà les Majors mais que font à leur tour les Indépendants. L’accord 50/50 avec le Vénézuéla devient dès lors une référence pour des états producteurs qui veulent une redistribution plus équitable des recettes pétrolières. La première crise significative éclate en Iran avec la nationalisation proclamée par le Dr Mossadegh (1951/53). Mais le dénouement de la crise en 1954 aboutit à un nouveau partage des bénéfices 50/50, signe d’un changement géopolitique significatif dans un monde devenu plus complexe (on peut y ajouter la nationalisation du canal de Suez en 1956 et un premier rationnement en Europe). De plus, les Indépendants américains montrent pour la première fois leur force en entrant dans le consortium iranien. Ils feront davantage en investissant et en découvrant du pétrole au Moyen-Orient, au Sahara, en Libye… Un autre changement majeur intervient durant cette période dans le calcul des prix postés (/posted prices/) qui doivent tenir compte du poids du Moyen-Orient avec ses bruts bon marché.
Désormais, la cotation est établie au départ de chaque zone productrice, le prix final prenant en compte le fret. Trois facteurs vont profondément transformer le marché pétrolier par la suite et par voie de conséquence les relations pays producteurs/compagnies pétrolières : la généralisation du partage 50/50, l’affirmation des compagnies nationales et la création de l’OPEP. Avec la création de cette dernière Organisation, le partage 50/50 est peu à peu abandonné et la balance penche du côté des pays producteurs. L’indépendance de l’Algérie donne à ce pays la maîtrise d’une industrie pétrolière majeure. La fin des années 1960 voit aussi une nouveauté au Moyen-orient : les contrats d’entreprise où une compagnie pétrolière offre ses services et un financement sans être elle-même concessionnaire. Le premier choc pétrolier souligne combien le pétrole est devenu une arme stratégique pour les pays producteurs (la guerre de 1967 l’avait en fait déjà montrée mais avec une plus faible ampleur). Les années 1970 sont sans doute celles du renversement définitif du rapport de force en faveur des pays producteurs, avec le poids croissant de pays déterminés comme la Libye. Le deuxième choc pétrolier confirme cette mutation. La période qui clôt le XXè siècle reste complexe : d’un excédent de production, le monde est passé à de fortes tensions du fait de la demande croissante de nouveaux pays non producteurs comme la Chine ou l’Inde. L’OPEP affaibli par la production non-OPEP sait que les réserves majeures sont encore au Moyen-orient. Le géant russe s’est réveillé et peut jouer sur les cours.
Le discours de certains pays producteurs comme le Vénézuéla n’est pas sans rappeler l’exemple mexicain d’avant-guerre. Plus que jamais, la relation complexe et nécessaire entre les pays producteurs et les compagnies pétrolières est au centre des préoccupations.
Le colloque de septembre 2006 combinera donc des approches économiques, géopolitiques et techniques. Dans un premier temps, nous souhaiterions privilégier le cas des pays européens et celui des compagnies pétrolières de cet espace. Selon les réponses, il sera plus ou moins possible d’élargir la problématique à d’autres continents. Les organisateurs assureront l’hébergement et les repas sur place. Un nombre limité de déplacements pourra être pris en charge.
Alain BELTRAN
beltran@univ-paris1.fr
Directeur de recherche au CNRS
adresse postale : Château de Vincennes, 1 avenue de Paris, 94300 Vincennes, France
organized by/organisée par IRICE (CNRS, France),
Supported by /avec le soutien de TOTAL
_Paris-La Défense, 18-19, September/Septembre, 2006 _
The relations between oil producing countries and oil companies in the XXth century.
Les relations entre pays producteurs et compagnies pétrolières au XXè siècle
Following the 2003 conference on “National Oil Companies” (publication by the end of 2006), a second international symposium, held in September 2006, will be devoted to the history of the relations between oil companies (in the widest sense of the term) and oil producing countries (irrespective of geographic area). This theme still resonates into the current period and a longitudinal approach may help to understand the evolution, the (dis)continuity, the specific character of the complex relationship between buyer and provider.
It is of course possible and desirable to include the pre-war period in the period under consideration. The price-setting system is one of many elements to be taken into account, starting with a mechanism focused on the USA (New York Plus and Gulf Plus), which gradually evolves in order to adjust to the growing importance in terms of output of Middle East Oil fields. More particularly, it is advisable to re-examine the case of Mexico and the first significant nationalization resulting in the creation of the Pemex (1938). Similarly, Venezuela is the leading actor in the 1948 decision to share profits (fifty-fifty). Conversely, over a period of thirty years, the system agreed upon by the cartel of the so-called 7 sisters will ensure a fair degree of price stability. The post-war era will progressively alter those initial parameters. First, the USA will become a net importer. Attention is thus redirected outside the USA, an attitude which the Major oil companies had already adopted and which Independent companies soon adopted in their turn. The 50/50 agreement with Venezuela thus becomes a reference for those oil producing countries wishing for a more equitable redistribution of the revenues from oil extraction. The first significant oil crisis breaks out in Iran with the nationalization implemented by Dr Mossadegh (1951/53). But the winding up of the crisis in 1954 again brings about a 50/50 sharing of profits, heralding a major geopolitical change in a world grown more complex (one could also give due consideration to the nationalization of the Suez Canal in 1956 and the first rationing in Europe). More and more, American Independent companies show their might by joining the Iranian consortium. They will go even further by discovering and investing in oil fields in the Middle-East, in the Sahara, in Lybia… During that period, another major evolution occurs in the setting of posted prices (/prix postés/), which now have to take account of the clout wielded by the Middle-East with its cheap crude.
From that moment on, quotation is determined before shipment from each oil producing area, with the final price including freighting costs.
Three factors will subsequently profoundly affect the oil market and therefore the relationships between oil producing countries and oil
companies: the generalization of the practice of sharing profit 50/50, the growing assertiveness of national companies and the creation of OPEC. Following the creation of the latter Organization, the practice of sharing profits 50/50 is gradually abandoned and the field tilts toward oil producing countries. Independence gives Algeria full control over a flourishing oil industry. The end of the 1960s coincides with a novel practice in the Middle-East: contracts with companies whereby a company offers its services and some funding without actually holding a lease.
The first Oil Crisis emphasizes the extent to which oil has become a strategic weapon for oil producing countries (the 1967 war had already demonstrated this, but on a lesser scale). The 1970s are no doubt the years when the balance of power is radically altered in the favour of oil producing countries, with the ever greater clout of determined countries such as Libya. The second Oil Crisis confirms that change. The period on which the XXth century ends remains a complex one: from excess production, the world passes on to strong tensions resulting from the growing demand from emerging countries that do not produce oil themselves, such as China or India. OPEC, weakened by non-OPEC production, is not ignorant of the fact that the major oil reserves are still in the Middle-East. The Russian giant has awoken and may influence quotations. The rhetoric of some oil producing countries is reminiscent of that of pre-war Mexico. More than ever, the complex and necessary relationship between oil producing countries and oil companies is the core concern.
The September 2006 conference will combine economic, geopolitical and technical approaches. Our main concern is to give priority to the case of European countries and to that of oil companies within that geographic area. Depending on submissions, it will be more or less possible to open up the area of study so as to include other continents.
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Après le colloque tenu en 2003 sur les « compagnies pétrolières nationales » (publié en fin d’année), une deuxième rencontre internationale sera consacrée en septembre 2006 à l’histoire des relations entre les compagnies pétrolières (au sens le plus large du terme) et les pays producteurs (sans exclusive géographique). Ce thème rencontre des échos contemporains et une perspective de longue durée peut aider à comprendre les évolutions, les ruptures ou les continuités, les spécificités du rapport complexe entre l’acheteur et le fournisseur.
Il est bien entendu possible et souhaitable de comprendre l’avant-guerre dans la période d’étude. Le système de prix est un des éléments à prendre en compte, d’abord avec un mécanisme basé sur les Etats-Unis (/New York Plus/ et/ Gulf plus/) qui se décale de plus en plus pour tenir compte de la montée en puissance des gisements du Moyen-Orient.
Surtout, il faudrait revenir sur l’exemple mexicain et la première nationalisation significative avec la création de la Pemex (1938). De même le Vénézuéla est à l’origine du premier partage des bénéfices (/fifty-fifty/) en 1948. A l’inverse, pendant une trentaine d’années, le système mis en place par le cartel dit des 7 Sœurs maintiendra une bonne stabilité des prix. L’après-guerre va progressivement modifier ces données initiales. D’une part les Etats-Unis deviennent importateurs nets. Les regards se portent donc de plus en plus à l’extérieur des Etats-Unis ce que faisaient déjà les Majors mais que font à leur tour les Indépendants. L’accord 50/50 avec le Vénézuéla devient dès lors une référence pour des états producteurs qui veulent une redistribution plus équitable des recettes pétrolières. La première crise significative éclate en Iran avec la nationalisation proclamée par le Dr Mossadegh (1951/53). Mais le dénouement de la crise en 1954 aboutit à un nouveau partage des bénéfices 50/50, signe d’un changement géopolitique significatif dans un monde devenu plus complexe (on peut y ajouter la nationalisation du canal de Suez en 1956 et un premier rationnement en Europe). De plus, les Indépendants américains montrent pour la première fois leur force en entrant dans le consortium iranien. Ils feront davantage en investissant et en découvrant du pétrole au Moyen-Orient, au Sahara, en Libye… Un autre changement majeur intervient durant cette période dans le calcul des prix postés (/posted prices/) qui doivent tenir compte du poids du Moyen-Orient avec ses bruts bon marché.
Désormais, la cotation est établie au départ de chaque zone productrice, le prix final prenant en compte le fret. Trois facteurs vont profondément transformer le marché pétrolier par la suite et par voie de conséquence les relations pays producteurs/compagnies pétrolières : la généralisation du partage 50/50, l’affirmation des compagnies nationales et la création de l’OPEP. Avec la création de cette dernière Organisation, le partage 50/50 est peu à peu abandonné et la balance penche du côté des pays producteurs. L’indépendance de l’Algérie donne à ce pays la maîtrise d’une industrie pétrolière majeure. La fin des années 1960 voit aussi une nouveauté au Moyen-orient : les contrats d’entreprise où une compagnie pétrolière offre ses services et un financement sans être elle-même concessionnaire. Le premier choc pétrolier souligne combien le pétrole est devenu une arme stratégique pour les pays producteurs (la guerre de 1967 l’avait en fait déjà montrée mais avec une plus faible ampleur). Les années 1970 sont sans doute celles du renversement définitif du rapport de force en faveur des pays producteurs, avec le poids croissant de pays déterminés comme la Libye. Le deuxième choc pétrolier confirme cette mutation. La période qui clôt le XXè siècle reste complexe : d’un excédent de production, le monde est passé à de fortes tensions du fait de la demande croissante de nouveaux pays non producteurs comme la Chine ou l’Inde. L’OPEP affaibli par la production non-OPEP sait que les réserves majeures sont encore au Moyen-orient. Le géant russe s’est réveillé et peut jouer sur les cours.
Le discours de certains pays producteurs comme le Vénézuéla n’est pas sans rappeler l’exemple mexicain d’avant-guerre. Plus que jamais, la relation complexe et nécessaire entre les pays producteurs et les compagnies pétrolières est au centre des préoccupations.
Le colloque de septembre 2006 combinera donc des approches économiques, géopolitiques et techniques. Dans un premier temps, nous souhaiterions privilégier le cas des pays européens et celui des compagnies pétrolières de cet espace. Selon les réponses, il sera plus ou moins possible d’élargir la problématique à d’autres continents. Les organisateurs assureront l’hébergement et les repas sur place. Un nombre limité de déplacements pourra être pris en charge.
Alain BELTRAN
beltran@univ-paris1.fr
Directeur de recherche au CNRS
adresse postale : Château de Vincennes, 1 avenue de Paris, 94300 Vincennes, France
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